prisoners of the bread

Lancement officiel du projet le 4 septembre 2013.

Official launch of the project on September 4th, 2013

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(For the English version see below)

C'est à la suite d'un reportage effectué par Sylvie Lasserre et Shafiq ur Rehman Yousafzai en mai 2013 pour la Radio Télévision Suisse que l'idée de ce projet est née :

Autour d'un tandur dans les rues de la capitale pakistanaise

Situation des femmes "prisonnières" du four à pain

Elles sont pachtounes, certaines d'Afghanistan, d'autres des zones tribales du Pakistan. Veuves pour la plupart, de nombreux enfants (7 en moyenne) et sans aucune source de revenus. Depuis de nombreuses années, chaque jour, elles sont contraintes de passer 6 à 8 heures assises sur le trottoir en face d'un four à pains, entre 16:00 et minuit, accompagnées de leurs enfants. Pourquoi ? Pour obtenir quelques pains que des âmes généreuses leur offriront.

Puis à minuit, quand le four à pain ferme ses portes, les femmes et leurs enfants peuvent rentrer chez eux, à une quinzaine de kilomètres de là, sans moyen de transport, en autostop ou en taxi collectif. Elles vivent toutes dans un bidonville de maisons de boue à la périphérie d'Islamabab, un endroit dangereux, sans eau ni électricité, infesté par les moustiques.

Qu'il pleuve ou qu'il vente, elles sont là chaque jour, accompagnées de leurs enfants qui souvent s'endorment après avoir fait leurs devoirs - pour certains.

Il y a ainsi cinq tandur dans le quartier afghan d'Islamabad, où se rendent quotidiennement environ deux cents femmes. Le système est le suivant : Chaque tandur prépare entre 500 et 800 pains chaque jour, que les passants achèteront pour les femmes. Une affaire luccrative pour les patrons des fours à pain et qui explique le fait que les femmes doivent rester là de longues heures sans autre alternative pour nourrir leurs enfants.

Toutes ces femmes ont connu le même destin : une famille arrachée à son village suite à la guerre soviétique en Afghanistan pour les Afghanes, ou suite aux combats entre l'armée pakistanaise et les Taliban pour celles des zones tribales. Réfugiées au Pakistan, elles sont ensuite devenues veuves ou mariées à un mari trop âgé pour pouvoir travailler.

Quant à leurs enfants, nombreux ne vont pas à l'école et sont envoyés travailler pour un maigre salaire, de quoi payer le loyer de la maison de boue. C'est par exemple le cas d'Amangul, 12 ans, qui, le jour, charge et décharge des caisses de volaille, et passe la nuit sur le trottoir devant le four à pain pour rapporter un peu de nourriture à sa famille.

Environ 200 femmes au total, chacune avec en moyenne 7 enfants, sont concernées par le projet.

Objectifs du projet

Dans un premier temps, ce projet a pour objectifs de :

1) organiser dans le bidonville un système de distribution de nourriture quotidien et gratuit pour ces femmes isolées

2) permettre aux enfants qui travaillent d'aller à l'école. Le projet doit permettre de régler leurs frais de scolarité et verser une compensation aux parents en échange du "salaire perdu"

Dans un second temps de rendre ces femmes autonomes en leur fournissant un métier :

3) fournir aux femmes isolées une formation (couturières) et un équipement (machine à coudre manuelle) pour leur permettre d'apprendre un métier et de pouvoir travailler chez elles.

Le succès du projet sera l'arrêt des dons et donc la fin du projet, ce qui signifierait que ces veuves subviennent seules à leurs besoins et n'ont plus besoin de charité ni d'envoyer leurs enfants travailler pour survivre.

Qui sommes-nous

Sylvie Lasserre est reporter freelance, presse écrite et radio, auteur d'une centaine de reportages principalement en Asie centrale et au Pakistan, où elle est basée aujourd'hui. Elle est aussi responsable de la communication pour SSP.

Fort d'une expérience d'une vingtaine d'années dans l'humanitaire, Shafiq ur Rehman Yousafzai dirige aujourd'hui l'ONG Social Services Program Pakistan (SSP), dont le siège social se trouve à Islamabad, la capitale du Pakistan.

Le projet sera mis en oeuvre par l'ONG SSP, ce qui lui permettra de bénéficier des infrastructures, des équipes, des compétences et de l'expérience de terrain de l'ONG.

Une équipe de 6 membres de SSP a déjà réalisée au mois de juin une évaluation rapide des besoins auprès de ces femmes touchées par les guerres et les conflits afin d'évaluer leurs besoins et principaux problèmes.

Dans les médias

Lire plus : Prisonnières du pain

Reportage radio : Autour d'un tandur dans les rues de la capitale pakistanaise

Communication et  transparence

Un blog sera créé lors du lancement du projet, donnant des informations régulières sur l'avancement du projet et les progrès. Interviews, photos seront en ligne.

Les donateurs y seront mentionnés dans la liste des donateurs (avec leur accord).

Chaque dépense sera clairement détaillée sur ce même blog.

 Nous espérons vraiment pouvoir sortir ces femmes et ces enfants de cette forme d'esclavage. Si nous réussissons ce sera grâce à vous ! 

 

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The idea of this project was born as a result of a report made ??by Sylvie Lasserre and Shafiq ur Rehman Yousafzai in May 2013 for the Radio Télévision Suisse :

Autour d'un tandur dans les rues de la capitale pakistanaise

Situation of the women "prisoners" of the tandur

They are widows, Afghan refugees, have 7 kids in average to feed, and spend 6 to 8 hours daily, from 4 pm till 12 pm, sitting on the side of the road with their kids, in front of a tandur (local name for the place where bread is cooked) just to get a few breads in order to survive. Then at midnight they go back without any transportation means to their mud made houses, in a slum (we call it here kachi abadi) located about 15 km away from the tandur.

Every day, even when it is raining, these women are waiting for their daily bread, which depends on the generosity of the passers by. For example, if someone buys 30 breads, the owner will distribute the 30 breads to the females accordingly.

Around 800 nans (breads) are prepared each day in one tandur, there are 5 such tandur in the Afghan district of Islamabad. Each widow gets in average 10 nans daily for her whole family. Sometimes, especially on Friday, they get also rice or kebabs. As it is a good business for the tandur's owner, he is compelling them to stay untill midnight everyday.

Children exhausted fall asleep on the floor after, for some of them, having done their homework there, waiting for the time to go home, which they will reach late in the night.

Most of these ladies are coming to the same tandur since many years. They have no other option as they have no other means to survive.

Most of their life stories are the same. Some of them come from Afghanistan, others from Pakistan tribal areas. Their families left their villages due to the invasion by Soviets in Afghanistan or to the fights between Pakistan army and Taliban in the tribal areas. Then either their husband died, or became drug addict.

No other alternative for them than to spend half of their life on this sidewalk of Islamabad.

Around 200 women (with in average 7 children) are concerned.

Objectives of the project

In a first step, this project aims at:

1) organize a daily distribution system in order to deliver free food daily in the slam to the isolated women and their kids.

2) provide school access and education to the children who are working and thus not going to school in order to bring some income to their family. The project should cover school tuition and school supplies. It should also allow to pay a compensation of the "lost salary" to the parents in order to ensure that they are sending their kid to school.

In a second step, enable these women to become autonomus by providing them a job :

3) provide the isolated women trainings (taylor...) and equipment (manual sewing machine) to enable them to learn a trade and be able to work at home.

The success of the project would be the end of the project and stop donations, meaning that these widows bacame self sufficient and no longer need to charity or send their children to work.

Who we are

Sylvie Lasserre is a freelance reporter, written press and radio, author of a hundred stories mainly in Central Asia and in Pakistan, where she is based today. She is also SSP's head of communication.

With an experience of twenty years in the humanitarian field, Shafiq ur Rehman Yousafzai is now heading the NGO Social Services Program Pakistan (SSP), whose headquarters are in Islamabad, capital of Pakistan. He is also Director General Planning and Development for IHRC (International Human Rights Commission), an Intergovernmental Organization recently recognized by the UN.

The project will be implemented par the NGO SSP, which will allow it to benefit from its infrastructure, its teams, skills and experience in the field.

Social Services Program, with a 6 members team, already conducted in June a Rapid Need Assessment on the war and conflict affected women in order to evaluate the needs and main problems faced by the women.

In the media

Read more here : Women prisoners of bread

Listen the radio story here : Autour d'un tandur dans les rues de la capitale pakistanaise

Communication and transparency

A blog will be created at the launch of the project, giving information on the progresses of the project. Interviews, pictures will be online.

The donors will be mentioned in the list of donors (with their agreement).

All expenses will be cllearly detailed on the same blog.

We really hope to free these women and children from this kind of slavery. If we succeed it will be thanks to you !