Leur Droit d’asile, notre devoir d’accueil

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La Grèce, sa délicieuse huile d’olive et ses 60 000 personnes réfugiées, que ferions-nous sans elle ?!

2016 : 170 586 personnes sont arrivées en Grèce en espérant trouver refuge en Europe. En octobre, on compterait encore près de 60 000 personnes réfugiées bloquées chez nos amis du sud aux poches vides, les super héros de l’Europe.

Face à la fermeture des frontières, à la lenteur des procédures légales, au nombre trop limité de centres d’accueils, sur environ 23 000 personnes réfugiées, près de 3 000 d’entre elles se retrouvent livrées à elles-mêmes à Athènes, dans un pays où le taux de chômage atteint en 2015 les 25,6%. Malgré la crise économique, les descendants d’Hercule se démènent avec dignité pour aider ces êtres humains venus chercher notre aide, nous les Européens.

Les squats à Athènes : Solidarité & auto-organisation

Grâce à un mouvement solidaire, collectif et politique d’auto-organisation créé par des Grecs, des volontaires étrangers et des personnes réfugiées, des lieux abandonnés ont été réhabilités afin d’offrir un toit dans Athènes aux personnes réfugiées. Grâce à cela, ils n'ont pas à vivre dans des tentes dans un camps les excluant de la société.

On compterait plus de 2 500 personnes vivant dans ces lieux occupés (squats). Dans un seul quartier nous trouvons deux écoles abandonnées qui regroupent près de 400 personnes, un hôtel abandonné avec 150 personnes, un immeuble abandonné avec 100 personnes, et ça continue.

Mon nom est Marjorie Denis, je suis éducatrice spécialisée à Bruxelles, et quand je peux je pars comme volontaire autonome dans les squats à Athènes. J’interviens sur le terrain à travers des activités (échecs, sorties au parc, etc…). Aussi, je prends beaucoup de temps à « discuter » avec mes voisins du Moyen-Orient. Je leur apprends quelques mots d’anglais et nous rions de mon arabe ridicule. Avec l’aide de mes collègues volontaires, incroyables, l’autre partie de mon travail est de m’assurer que ces gens aient de quoi manger et se soigner, de les aider à vivre dignement et de les faire exister à vos yeux.

Notre devoir d’accueil, nous, Européens

Dans les squats, les activités et la nourriture proviennent de dons d’argent et de temps. Or, cela diminue. Les activités se font rares et il n’y a plus qu’un repas par jour.

C’est pour cela que je fais appel à vous.

Là où je vie, en Belgique, ou de là dont je viens, en France il est normal de s’offrir une bière et des frites, un café et un croissant, pour 5 euros. En nous passant de ce petit plaisir une fois de temps en temps, nous pourrions utiliser cet argent afin de fournir quelque chose de nécessaire à des personnes dans le besoin. 15 euros, c’est l’équivalent d'une semaine de nourriture pour une personne réfugiée en Grèce. Si 2 000 personnes nous donnent 5 euros, nous pourrons assurer pour 10 000 euros de nourriture.

Où va l’argent récolté ?

L’argent sera directement versé/apporté aux volontaires avec qui je travaille, Adonella, Mar Salada, Stephanie Larson, Dani Vr, qui sont toujours dans les squats et qui donnent tous les jours de leur temps pour aider ces personnes en achetant de la nourriture, des médicaments et le matériel qui est nécessaire tout en les accompagnant dans leurs procédures légales.

Je sais que l’on préfère donner directement de la nourriture, or la Grèce est loin et je n’ai pas de jet privé. Je vous invite donc à nous faire confiance, nous, les volontaires qui nous battons avec auto-gestion pour un monde meilleur aux côtés de personnes qui ne demandent qu’à vivre simplement, et non pas survivre.

Nous ne pouvons leur donner l’asile, mais nous pouvons les accueillir.

Si vous doutez de nous, nous nous ferons un plaisir de vous parler.

Greece, its delicious olive oil and its 60,000 refugees, what would we do without it ?!

2016: 170,586 people arrived in Greece hoping to find refuge in Europe. In October, there were still close to 60,000 refugees blocked in the country with empty pockets, or what I like to call « the superhero of Europe ».

Faced with the closing of borders, slow legal procedures, the limited number of NGOs and reception centers, almost 3 000 of the 23 000 refugees, found themselves in Athens, in a country where in 2015 the unemployment rate is 25.6%. Despite the economic crisis, the descendants of Hercules struggled with dignity to help these human beings who came to seek help from us, Europeans.

Squats in Athens: Solidarity & self-organization

Thanks to a solidar, collective and political movement of self-organization created by Greeks, foreign volunteers and refugees, abandoned places have been rehabilitated in order to provide shelter for these refugees. Thanks to that, this people don't have to sleep in tente in an overcrowded camp out of the society.

There are more than 2,500 people living in these occupied places (squats). In one of the neighborhoods we find two deserted schools, with about 400 refugees, an abandoned hotel with 150 people, an abandoned building with 100 people, and the list continues.

My name is Marjorie Denis, I am a specialized educator in Brussels, and whenever I have the possibility, I go there as an autonomous volunteer to help these squats in Athens. I intervene through activities (chess, group-outings in the park, etc ...). Also, I spend a lot of time "discussing" with my neighbors from the Middle East. I teach them a few words of English and we laugh at my ridiculous Arabic. With the help of my incredible volunteer colleagues, the other part of my job is to make sure these people have enough food or medical care, to help them live with dignity but also to make you aware of their existence. Our Europen duty to welcome them In these squats, activities and food come from donations of money and time. But these donations are decreasing. Activities are becoming rare and there is only one meal a day. That is why I am appealing to you now.

Where I'm living, in Belgium, or in my home country, in France it is normal to buy a beer with fries or a coffee with a croissant, for 5 euros. By dispensing with this little pleasure once in a while, we could use that money to provide something vital to these people in need. 5 euros is the equivalent of two meals for a refugee in Greece. If 2,000 people gave us 5 euros, we can provide them with 10,000 euros of food.

Where does the money go?

The money will be donated directly to the volunteers with whom I work, Adonella, Mar Salada, Stephanie Larson, Dani Vr, who are spending a lot of time in these squats helping these people by purchasing food, medicine and the equipment needed while accompanying them in the legal procedures.

I know that you would prefer to donate food directly, but Greece is far away and I do not own a private jet. So I invite you to trust us, the volunteers, fighting with self-management for a better world alongside those people who only wish to live simply and not only survive.

We can not give them asylum, but we can accommodate them.

If you doubt us, we will be happy to talk to you.